Et en Italie...

Publié le par Boub et Zoup

En Italie, vingt ans après la première loi sur l’avortement, selon une enquête réalisée dans le sud du pays auprès de 5.000 femmes de dix-huit à cinquante ans, 25 à 30% d’entre elles croient encore que l’avortement est illégal. Ce qui met en évidence, estiment les Italiennes, les obstacles dressés en matière d’information pour que cette loi soit très peu appliquée.

Qu'en est-il vraiment ?

En Italie, cela fait plusieurs mois que l'Église et les associations cléricales ont entamé une campagne virulente contre tout ce qui a trait au droit des femmes à disposer de leur corps.

En juin 2005, les dirigeants de l'Église italienne ont d'abord fait échouer un référendum remettant en cause la loi réactionnaire sur la fécondation assistée.
 

En novembre, ils ont fait campagne contre la diffusion de la pilule abortive RU 486. A part l'Irlande et le Portugal, l'Italie est le seul pays en Europe occidentale, depuis 2000, où la pilule abortive (Mifégyne) n'est pas encore admise. Depuis longtemps, le Vatican et les évêques italiens militent contre le RU 486 et usent de leur influence sur le gouvernement de droite pour empêcher son apparition dans le pays. Selon eux, la femme doit avorter dans la douleur pour se rendre compte de son geste...

Au même moment, le ministre de la Santé évoquait la possibilité de faire intervenir dans les centres de consultation pré-avortement des "bénévoles" du mouvement antiavortement qui pourraient offrir leurs conseils aux femmes. Parce que selon lui il faut faire plus pour faire diminuer les avortements... L'Église et son Mouvement pour la vie avaient bien évidemment approuvé l'initiative.

Les partis de gauche, les médecins, les régions progressistes s'insurgent contre cette idée et demandent de promouvoir plutôt l'éducation sexuelle à l'école, l'information des immigrées et la gratuité des contraceptifs.

Publié dans femme

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article