Non à la médicalisation des psychologues
La psychologie, issue de la philosophie, fait partie des sciences humaines et se développe à partir d'une pratique de parole et d'échange. Elle est ouverte aux apports de la psychanalyse, de la sociologie, de la linguistique, des arts...
Les psychologues qui interviennent dans le secteur de la santé se proposent de rétablir, pour le patient souffrant, des liens entre le corps et le psychique, en respectant la singularité de son histoire.
La médecine et la psychologie sont donc deux disciplines radicalement différentes, parfois
complémentaires, en aucun cas l'une ne pourrait se substituer à l’autre ni lui être subordonnée.
Le projet de plan soumis à concertation « psychiatrie et santé mentale » par le ministre de la santé le 4 février dernier, prévoit que la formation des psychologues se fasse en faculté de médecine. Ceci dénie à la psychologie son appartenance aux sciences humaines, et son implication dans les secteurs du travail, de la justice et de l'éducation.
L'objectif et de transformer les psychologues en professionnels de la santé.
Aujourd’hui une première étape de ce projet pourrait se concrétiser, sous forme « d’expérimentation »,
en introduisant une tutelle partielle de la faculté de médecine dans les études de psychologie,
au niveau d’un stage rémunéré de sixièée.
Cette co-tutelle, en jouant de la confusion avec les enseignements, aménage une scission du titre
et de la formation des psychologues, avec la conséquence prévisible de médicaliser la filière clinique.